Journal de Prélaz-Valency – Article de la Fondation Clémence

La Fondation Clémence participe activement à la vie du quartier de Prélaz-Valency. Dans la dernière édition du journal de quartier, un civiliste de la Fondation, Luca Manotta, a recueilli divers témoignages de résidents sur le thème de la “multicultarité”. Voici son article. 

Pour la totalité de l’édition de décembre 2020, cliquer ici.

 

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LE POINT DE VUE DE QUELQUES AINES

Après quelques essais en vain de prononcer le mot «multiculturalité», j’ai eu l’occasion d’échanger avec certains résidents à propos du mélange des cultures au sein de notre société, de notre environnement. Si pour certains ce changement a pu les bousculer dans leur quotidien, d’autres se sont adaptés et semblent même apprécier ce mélange dans leur vie de tous les jours.

Pour Mme Turin, c’est le Maroc qui la touche particulièrement. « Je suis toujours très touchée par cette communauté qui met en avant le sens de la famille, le respect, le partage et l’accueil chaleureux »

Mme Rosset, qui a vécu dans le quartier de Prélaz, a vu son quartier changer au fil des ans. « Mon quartier a beaucoup changé car des habitants du Moyen – Orient sont venus habiter ici. Je n’ai pas vécu avec eux mais je me suis sentie un peu bousculée. Cependant, j’accepte chacun. Les nationalités ne font pas la différence, nous sommes tous humains. »

La musique, c’est ce qui ressort pour Mme Pittet. «Mélanger des cultures, c’est bien. Quand ils chantent, c’est bien. Quand ils dansent, c’est bien.»

Pour Mme Böckli, nous passons à côté de quelque chose. «Je voudrais plus de contacts humains. Peu de personnes viennent discuter, je voudrais connaître leurs histoires. Nous les Suisses  sommes un peu coincés, et eux ne prennent pas non plus l’initiative de venir nous parler. Il y a un réel problème de communication entre les locaux et les étrangers. »

M. Burgisser partage d’un ton tranquille : « Je m’y accommode très bien, je vois ça d’un œil positif ».

Pour Mme Liechti, c’est la curiosité qui l’emporte. «On peut s’intéresser à d’autres et pas qu’à nous-mêmes. J’ai vécu toute ma vie avec des gens d’ailleurs ».

M. Cornaz parle de son vécu dans les Caraïbes: «La multiculturalité m’évoque forcément la Guadeloupe, pays d’origine de ma femme. La mixité de notre couple n’a pas toujours été bien acceptée en Suisse à contrario de la Guadeloupe. Mes souvenirs les plus marquants de cette culture d’Outre-Mer et de ses habitants sont les sourires, la joie de vivre, l’esprit festif, le sentiment de pouvoir rire de tout. Aussi loin que je me souvienne, je me suis rarement fâché avec les Guadeloupéens ».

Des points de vue divergents avec un point commun pourtant: le respect mutuel des personnes dans une communauté mixte.

Propos recueillis par Luca Manotta